Mon dimanche au Festival du Polar

Publié le par commissaire Tallier

Bonjour,

Incognito, je me suis faufilé Dimanche dernier au 2ème Festival de Polar de Roissy en Brie (cf article précédent ). Sous la grande halle de la ferme d'Ayau, des centaines de meurtres, de disparitions et de zones d'ombre de notre humanité, étaient couchés sur  papier. Disparaissant derrière leur création, les auteurs attendaient leurs lecteurs, prêts à  partager leur enthousiasme. Je me suis fait happer par Roger Martin, auteur de Jusqu'à ce que mort s'ensuive (prix sang d'encre 2008) et dernièrement des Ombres du souvenir aux éditions Le Cherche Midi.  Il m'a parlé d'Héléna Raynal, contre-enquêtrice, victime d'une erreur judiciaire et à la tête d'une agence du dernier recours, qui pourrait peut-être avoir sa place dans ma rubrique "Lire celles des Collègues". Je prévois de lire son livre dès que j'aurai émergé de ma pile de dossiers en retard.

Un intéressant débat portait sur la genèse du polar. Y participaient Roger Martin, le chien Saucisse (et son maître Serge Scotto , Saucisse Président, Saucisse Face à la Crise  aux éditions Jigal), Laurent Fétis (Le mal du Double-Bang,  Le lit de Béton aux éditions La Baleine Noire) et  Laurence Biberfeld (le chien de Solférino, la vieille au grand chapeau aux éditions  Gallimard, La Bourse ou la Vie aux éditions Tengo). Le chien Saucisse voulait manger du policier, je ne me suis donc guère manifesté...En vrac, les grandes lignes du débat :  

-Même si le genre Thriller a le vent en poupe (quelques best-sellers ), il est plus dfficile, en France,  de trouver un éditeur par an que d'écrire un polar par mois ; si on vend à plus de 1000 exemplaires, on peut s'estimer content ;  Il n'y a plus de grands éditeurs qui souhaitent se lancer dans les séries noires originales en format poche.

-Opposition de la littérature dite blanche, nourrie de nombrilisme, à la littérature noire alimentée par les évolutions de notre société  (le premier auteur noir : Victor Hugo, Balzac ?)

-Mettre en scène un sérial killer n'a d'intérêt que si celui-ci est le produit de notre société et non un individu pyschopathe isolé qui, on le sait dès le début du livre,  finit toujours pas se faire arrêter.

- La recherche documentaire est toujours importante dans un polar, le plus difficile pour l'auteur est de la "digérer" et de ne pas la plaquer dans le roman.   

- enfin le polar n'a pas de code particulier dans le style d'écriture. En tout cas, ce n'est pas une recherche obsessionnelle pour les auteurs ( sauf lorsque l'on cherche, dixit Laurent Fétis, à se mettre dans la peau d'un tueur et à traduire son univers vacillant).

Je n'ai pas pu rester pour le débat sur Fred Vargas à 15 H. J'invite ceux qui y ont participé à témoigner sur mon blog.

 

Publié dans Mon univers

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